Comme l’atmosphère, la mer est un espace ouvert qui n’appartient à aucune entité politique ou commerciale particulière au-delà des eaux côtières. L’humain y prélève sa nourriture directement depuis l’aube des temps. Les océans sont un bien commun appartenant à toute la planète, un capital partagé par toute l’humanité. Ils ont une importance vitale pour le monde entier.

Malgré cela, des populations entières de faune et de flore sauvages marines sont aujourd’hui plus que jamais considérées comme de simples marchandises. Peu d’humains y voient un héritage partagé de ressources naturelles dotées d’une valeur intrinsèque. Dans notre économie mondialisée, le poisson est l’un des produits les plus commercialisés.

Nous constatons de nos jours un processus majeur d’annexion des océans et ressources halieutiques mondiales, y compris de la pêche marine, côtière et en eaux douces. Ce phénomène n’est autre que « l’accaparement des océans », qui affecte de manière négative les peuples et communautés dont le mode de vie, l’identité culturelle et les moyens d’existence dépendent de leur implication dans la pêche artisanale et les activités qui lui sont étroitement liées.

L’accaparement des océans n’est toutefois pas qu’une question politique : il a lieu à travers le monde entier, dans une variété de situations, y compris au grand large et dans les eaux territoriales, les eaux intérieures, rivières et lacs, dans les deltas et les marais, dans les mangroves et les récifs coralliens. Ces « accapareurs » (gouvernements, entreprises, etc.) utilisent différents mécanismes pour déposséder les communautés de pêcheurs des ressources dont ils dépendent historiquement : gouvernance nationale et internationale de la pêche ; politiques commerciales et d’investissement ; zones de conservation halieutique terrestres, littorales et marines, justifiées par une planification de l’espace maritime ; (éco)tourisme ; politiques énergétiques ; spéculation ; opérations d’expansion de l’industrie alimentaire mondiale, notamment par l’aquaculture industrielle, etc.

Pour en savoir plus sur les dynamiques de l’accaparement des océans, rendez-vous sur le site du Transnational Institute. Celui-ci a publié plusieurs documents clés sur les différentes formes d’accaparement des océans à l’échelle mondiale.

Le développement promu par Slow Food s’appuie sur un modèle de gouvernance de nos ressources communes, en particulier les ressources de nos lacs, rivières et océans, appelé cogestion. Ce modèle consiste a gérer collectivement des ressources communes, à savoir, impliquer la communauté locale, la communauté scientifique, la société civile et l’État dans la définition de protocoles, de valeurs et de normes permettant un usage durable des ressources disponibles.

Dans cet esprit, nous avons créé
un document expliquant notre
solution : la cogestion.

 

 

 

 

 

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